La vie serait née dans l’eau mais elle se développe partout : les océans, la terre, l’air… La possibilité de cultiver « hors sol » ou de cultiver sur un sol qui ne devient plus qu’un substrat minéral chargé de porter physiquement les cultures et de distribuer l’eau et les nutriments apportés sous forme d’engrais peut nous faire oublier l’importance fondamentale de la biologie du sol pour la vie sur terre.
Sur les surfaces non couverte par les mers et les océans, cette couche limite entre l’atmosphère et les roches profondes et l’ultime réserve et la principale source de vie de la planète. La permaculture insiste sur la richesse des zones intermédiaires, les limites, et le sol est cette fine interface entre l’air et la terre, qui reçoit l’eau et la lumière et permet des échanges d’une très grande richesse avec les minéraux et la matière organique. Le sol n’est pas un être vivant en tant que tel, mais la grande diversité de ceux qu’il contient et sa capacité à permettre aux écosystèmes de se constituer avec lui rendent pertinent ce raccourci, même si scientifiquement c’est une contre-vérité. De même que l’expression contraire, « sol mort », a une connotation jugée parfois trop catastrophiste.
Pour en savoir plus, vous pouvez justement écouter ce que disent Christian Walter, Claude Bourguignon et bien d’autres…
mars 2017 : Sol-utions, par Claire Chenu, TEDxAgroParisTech :
janvier 2017 : Podcast Couleur Terre n°2 : Le Sol, par Apsala Radio Permaculture
Les chercheurs de l’Inra ont fait le constat qu’en augmentant ainsi la matière organique des sols agricoles, chaque année, de 4 grammes pour 1000 grammes, on serait capable de limiter la croissance actuelle des émissions de CO2 dans l’athmosphère.