Quelles sont les plantes que nous cultiverons dans nos jardins vivriers de demain ?
Avec des températures qui dépassent allègrement les 30 degrés les mois d’été, et des épisodes pluvieux orageux parfois espacés de plusieurs semaines, nous nous rendons bien compte que l’on ne peut plus vraiment appliquer les méthodes de nos grands-pères.
Déjà, les amateurs de tomates sont comblés, puisque les récoltes abondantes et savoureuses sont au rendez-vous, moyennant les précautions évidentes dans un contexte météorologique toujours plus aléatoire. Il convient en effet de de prémunir contre les excès d’humidité autant que contre les stress hydriques trop violents.
Mais demain ? Par certains aspects, nous avons déjà le climat qui règnait il y a un siècle dans les cévennes ou la haute-provence. A l’heure où j’écris ces lignes, le jardin est écrasé de soleil et le bruit des rafales de vent couvrirait presque le crissement des cigales perchées dans les grands cèdres.
Si nous n’avions pas encore quelques rares mais fortes gelées l’hiver, dont la violence n’est pas compensée par une couche de neige isolant le sol, nous basculerions dans un autre domaine climatique. En plaine, autour de Chambéry, la zone de rusticité à prendre en compte peut ainsi varier entre 9 et 8, voire 7 en zone urbaine et avec des précautions particulières.
De nombreux bananiers des jardins Chambériens ont ainsi passé plusieurs hivers presque sans aucun dégâts et leur ampleur est parfois impressionnante.
Orangers, figues de barbarie et aloés vera sont encore à rentrer et protéger l’hiver, mais de mars à novembre, vos jardins et balcons peuvent être à la mode méditerranéenne.
On peut même tenter d’implanter les variétés les plus rustiques de cédrats, feijoas, grenadiers, jujubiers ou pistachiers…
Et si vous devez vous absenter quelques semaines en juillet ou août, il est indispensable de confier à quelqu’un vos arrosages, petit entretien et récoltes.
Sauf si dans votre jardin il n’y a que des carrés d’aromatiques entourés de haies de romarin, de groseilles à maquereaux, dans un verger d’oliviers, de figuiers sur lesquels grimpent des vignes, kiwis et ronces sans épines, avec quelques amandiers et muriers dans un creux qui maintiennent l’humidité du sol pour vos tomates, aubergines et patates douces…